De nombreux professionnels parlent de rituels au quotidien pour renforcer la confiance en soi. D’un point de vue étymologique, le rituel évoque la notion de rite d’initiation pour marquer une étape donnée de la vie. C’est dans la plupart des cas vu par les spécialistes du bien-être, les psychothérapeutes, les sophrologues comme une action en relation avec une croyance quelle qu’elle soit.
De l’autre, la routine est définie dans les dictionnaires comme un acte répétitif, machinal qui est réalisé sans réelle conscience. Cette notion vient des célébrités anglo-saxonnes qui ont rapidement parlé de bien-être personnel.
En tant qu’orthopédagogue, je parle plus de routines-rituels qui permettent de donner des repères dans l’espace et de structurer la vie de l’apprenant.
Mais pourquoi est-ce que j’utilise ce terme ?
En tant que spécialiste de l’éducation adaptée aux besoins particuliers des personnes, je pense que le mix des deux notions est la meilleure des adaptations, comme dans beaucoup de situations lorsque l’on parle pédagogie. Pour être réellement efficace, il ne faut prendre que les éléments indispensables à sa réussite personnelle. Une méthode fonctionne avec l’un et ne fonctionne pas avec l’autre.
Les routines-rituels sont instaurées pour donner une base de confiance en soi dès le plus jeune âge en se basant uniquement sur des réussites car la répétition des choses entraîne une réussite assez rapide.
Prenons l’exemple d’un jeune enfant qui chaque jour énumère la date exacte en donnant le jour précédent et le jour suivant. Au départ, il est aidé par l’adulte (enseignant ou personne qui s’occupe de l’instruction en famille) pour après le faire complètement de façon autonome.
Sur les bases des travaux de Rudolf Dreikurs, la responsabilisation des enfants et leur mise en sécurité au travers de l’éducation permet de les transformer en adulte se faisant une place active dans la société avec une façon de penser et de se comporter plutôt sérieusement sans causer de problème aux autres personnes qui l’entourent.
Une routine devrait plutôt être définie au 21ème siècle dans les dictionnaires des mots courants comme un rituel pour soi selon ses envies propres et en respectant sa créativité personnelle tout en écoutant ses propres besoins.
Un acte réalisé de façon plutôt machinale peut être tout à fait réalisé en pleine conscience, c’est d’ailleurs ce qui fera progresser l’apprenant car il arrivera à se corriger de mieux en mieux. Prenons l’exemple d’un enfant qui commence les dictées de phrases non préparées. Il devra établir une routine-rituel qui lui permettra de se relire en se corrigeant seul et pas uniquement se relire pour se relire. Nous nous sommes tous demandé un jour, lors de notre enfance, pourquoi nous avions un temps de relecture. Alors que le jour où l’on a reçu l’explication de l’attribution de ce temps, nous avons pu nous améliorer, par exemple, sur les accords simples, les règles grammaticales apprises récemment, les règles liées aux majuscules….
Mon conseil de professionnel de l’éducation sera d’établir plusieurs routines-rituels au quotidien. La première devrait être basée sur les émotions ressenties car ces dernières nous aideront à gérer différemment notre quotidien et à reprendre confiance ou/et à la renforcer.
Écouter ses émotions permet de réguler son attitude au quottidien. La seconde devrait permettre au quotidien de poser un bonheur ressenti dans la journée pour adopter une attitude plus positive et donc augmenter sa confiance. Les autres routines-rituels peuvent être plus professionnelles (5 attitudes à adopter pour se mettre ou remettre au travail, par exemple) mais dans tous les cas elles doivent rentrer dans un processus de bien-être, de positivité et d’épanouissement. Cela ne doit pas être une corvée supplémentaire dans notre quotidien qui en compte déjà énormément.
Peu importe l’âge, ces routines-rituels vous aideront au quotidien à trouver une certaine perfection dans un environnement sécure tout en vous donnant une bonne image de vous-même
Toi seul peux t’instaurer au quotidien les bonnes routines-rituels !
Par Audrey Delaforge, orthopédagogue après une carrière de professeur de lycée professionnel d’une vingtaine d’années et spécialisée avec les élèves en grandes difficultés scolaires depuis une dizaine d’années
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